Flux et dynamiques territoriales


Flux et dynamiques territoriales

Chiffres clés des flux de déplacement

 

Les haut-savoyards réalisent 9 déplacements sur 10 au sein de leur département de résidence mais tous les territoires de la Haute-Savoie ne bénéficient pas d’une même autonomie. La Suisse attire la majorité des déplacements de la Haute-Savoie vers l’extérieur et ces déplacements sont majoritairement effectués pour le travail. La voiture est le mode principal utilisé pour les déplacements d’échange mais les déplacements vers la Suisse se distinguent par une forte utilisation des transports collectifs et une proportion plus importante de déplacements intermodaux que la moyenne départementale.

flux Haute-Savoie

 

Répartion des flux de déplacements des habitants de la Haute-Savoie

Alors que certains territoires attirent des flux de déplacements depuis les territoires voisins, d’autres génèrent davantage des flux sortants, signe d’une moindre autonomie en matière d’activités. Plus les territoires observés sont vastes et intègres d’aménités, plus ils sont autonomes.

À l’échelle des arrondissements, 2 déplacements sur 3 au moins sont réalisés en interne à l’arrondissement. À l’échelle des EPCI, ce taux varie de la moitié à plus de 9 déplacements sur 10 réalisés en interne à l’EPCI.

De tous les arrondissements, celui d’Annecy se démarque par une forte autonomie : 9 déplacements sur 10 sont réalisés au sein du territoire. A l’inverse, l’arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois se démarque par une forte dépendance à d’autres territoires avec un déplacement sur cinq qui sort de l’arrondissement.
Ces différences sont à nuancer à l’échelle des EPCI. On observe ainsi :

  • des territoires autonomes comme le territoire de « CC du Pays du Mont-Blanc et CC de la Vallée de Chamonix » avec 90% de flux de déplacements internes à son périmètre ;
  • des territoires autonomes et qui attirent des déplacements d’autres territoires comme le Grand Annecy (80% de déplacements internes et 50 500 déplacements entrants par jour moyen) ;
  • des territoires fortement dépendants pour les activités, avec plus d’une activité sur cinq qui génère un déplacement vers l’extérieur. C’est le cas des territoires frontaliers de la Suisse mais aussi du territoire de « Pays de Cruseilles, Arve et Montagne, Quatre Rivières et Vallée Verte » dont un déplacement sur deux est à destination de l’extérieur de son périmètre. A noter que 66% des habitants de ce territoire travaillent à plus de 10 km de leur domicile, contre en moyenne 40% des haut-savoyards.

Part des flux de déplacements internes, entrants et sortants à la Haute-Savoie hors retour au domicile

Part des déplacements internes, sortants et entrants sur le nombre de déplacements dont l’origine et/ou la destination est située dans le secteur, déplacements générés par des activités, hors retour au domicile (les déplacements entrant d’un seceur peuvent être comptés comme des déplacements sortant d’un autre secteur)

57% des haut-savoyards travaillent ou étudient hors de leur EPCI de résidence

36% des déplacements des habitants de la Haute-Savoie sont effectués vers le travail (26%) et la formation (10%) et le lieu de travail et d’études influent donc de manière importante sur les flux de déplacements.

Les territoires les plus autonomes sont ceux où les résidents disposent le plus souvent de leur lieu de travail ou de formation dans leur zone de résidence.

Il faut toutefois faire la distinction entre ces deux activités : travail et formation.

Les flux de déplacements générés par la formation sont majoritairement internes aux EPCI alors que les flux de déplacements générés par le travail sont, dans leur majorité, effectués à destination d’un autre territoire que l’EPCI de résidence.

Cela est logique car les déplacements vers la formation intègrent une majorité de déplacements vers les écoles, équipements de proximité.

Au contraire, le lieu de travail est plus fréquemment situé à distance du logement : 60% des élèves ont leur lieu d’occupation principale à moins de 3 km de leur domicile contre seulement 26% des actifs.

La distance à vol d’oiseau entre domicile et travail n’est cependant pas le facteur prépondérant de l’existence de déplacements d’échanges. En effet, la taille du territoire ainsi que la concentration des emplois et activités au sein de ce territoire favorisent les déplacements internes. Par exemple, l’agglomération d’Annemasse et le territoire des Aravis ont une répartion semblable des actifs par classe de distance domicile-travail mais l’agglomération d’Annemasse, dans l’aire d’influence de Genève, génère deux fois plus de déplacements sortants que le territoire des Aravis.

 

Part des actifs, scolaires et étudiants dont l'occupation principale est située dans leur territoire de résidence